24-25 sept. 2026 Tours (France)

Appel à communications

ETHIQUE, HUMANISME ET NUMÉRIQUE

Cette année, le thème proposé est “Ethique, Humanisme et Numérique” et nous invitons les chercheur·es qui s’intéressent dans leurs champs disciplinaires respectifs, en tout ou partie, à ses notions à nous proposer un résumé de leur communication.

L’éthique, en tant que science des principes régulateurs de l'action et de la conduite morale, et en tant que pratique réflexive sur les principes guidant nos actions, pose la question du rapport à soi-même et à l’autre. Dans ce lien qui nous unit à autrui et dans toutes les sphères de la vie – amitié, amour, travail – se joue, comme une prémisse (in)discutable, la question de la confiance. Celle-ci est une « attitude à l'égard d'autres personnes dont nous espérons qu'elles se révéleront fiables » (McLeod [2011], cité par Laurent [2012]). Comme la promesse d’un futur à venir et d’un projet à construire, la confiance s’impose comme l’une des conditions nécessaires et fondamentales de la socialisation et de la socialité.

L’étymologie du mot « humanisme » (du latin humanitas) renvoie à l’étude même de l’ensemble des caractères qui constituent la nature humaine (si tant est qu’une nature humaine soit réellement identifiable), ce qui semble être au cœur du projet « humaniste ». Ce dernier désigne également l’étude des langues anciennes que sont le latin et le grec et à l’origine, et ceux que l’on appelle « humanistes » sont aussi ceux qui travaillent à la traduction des textes antiques afin de permettre à leurs contemporains de découvrir la pensée de l’Antiquité. 

A travers l’humanisme, l’humain qui nous apparait, c’est tout à la fois :

  • la façon notamment dont il agit, vit, existe, cohabite, et se considère dans le présent ;
  • les racines mêmes qui sont les siennes, dans les langues et toutes les traces de son histoire laissées dans le passé ;
  • les aspirations qui le caractérisent dans sa projection dans l’incertitude d’un avenir et du futur.

Dans le même temps que l’être humain – tout autant que son étude – s’inscrivent dans une logique temporelle, en raison peut-être même de la conscience de sa propre mortalité, l’être humain plus que toute autre espèce a développé des outils de plus en plus sophistiqués pour l’aider au quotidien. 

Le numérique est l’un de ces outils et, peut-être plus que jamais depuis la crise de la Covid-19, sa centralité, au service notamment de la santé (physique, psychologique, mentale, professionnelle, environnementale, etc.), ne semble plus vraiment être une question dans le projet de l’humanité. 

Pourtant, le numérique en lui-même pose des questions, qu’il s’agisse :

  • des normes sociales liées à son usage et à son utilité,
  • et ce aussi bien dans les sphères personnelles que professionnelles,
  • des normes légales qu’il implique,
  • des inégalités socioéconomiques favorisant ou limitant son accès, 
  • de son impact environnemental, 
  • de son rapport aux langues et langage, tant humain qu’informatique
  • de la transformation même de l’être humain qu’il permet voire impose à travers une vision transhumaniste digne des scenarios de science-fiction.

À titre indicatif, et sans qu’il s’agisse d’une liste exhaustive, les présentations pourront mobiliser des notions renvoyant à l’humain, telles que la liberté, le libre arbitre, la responsabilité, le rapport à la vérité, au temps, à l’être…

À titre indicatif encore, et sans qu’il s’agisse d’une liste exhaustive non plus, les présentations pourront mobiliser des disciplines diverses (anthropologie, arts, cindyniques, linguistique, mathématiques, médecine, sciences de l’éducation, sciences de gestion, de l’information et communication, sciences informatiques, juridiques, politiques et psychologiques, sociologie, etc.).

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